Le retour d'une des personnalités les plus singulières du rock américain. Mark Everett, l'homme derrière Eels, poursuit depuis vingt cinq ans une carrière parfois inégale mais jalonnée de quelques sommets. The deconstruction est un album abouti, presque apaisé comparé à certains disques antérieurs, où Everett signe quelques rocks racés dont il a le secret (Bone Dry) qu'il chante de sa très belle voix, porteuse de ses nombreux tourments intérieurs.

Les soeurs Söderberg, entre country et folk lumineux, poursuivent leur quête de la ballade bucolique ultime, plus près des Mamas and Papas que d'Abba...

Quand l'un des derniers monuments de la soul consacre un album entier à des reprises de Dylan, le résultat est souvent très bon. Bettye LaVette s'approprie complètement les chansons du maître et en donne une lecture très personnelle et souvent très inspirée.

Nouveau virage musical pour Christophe Miossec qui délaisse les arrangements traditionnels du précédent album. La musique, plus pop, s'adapte parfaitement aux chansons, aux textes et à cette voix si singulière. Les rescapés est un très bon disque dans lequel les inconditionnels trouveront leur dose bi-annuelle, en chérissant les nouveaux morceaux de choix, "Les infidèles" et le très beau "La ville blanche".

Le retour en grande forme de John Hiatt, plus de trente ans après son chef d'oeuvre "Bring the family". La voix s'est un peu voilée mais l'inspiration ne s'est pas tarie et Hiatt reste un songwriter racé, alternant ballades countrysantes d'une évidence implacable et rocks bien enlevés ('Poor imitation God').

Une vraie révélation. Un ton très personnel, des chansons percutantes, une détermination farouche d'exposer ses sentiments sans artifices, le Kid de Créteil frappe fort avec ce premier album. On attendra la confirmation avant de s'enflammer définitivement mais Eddy de Pretto aura indéniablement marqué l'année 2018.

Projet parallèle de Mama Ronsin, meilleur groupe suisse du monde, Broadway Lafayette a été enregistré quand le trio helvète était encore en activité mais n'est sorti que cette année. Produit par le guitariste new-yorkais et moitié de Heavy Trash, Matt Verta-Ray, il bénéficie de la présence sur plusieurs titres de Mick Collins, ancien chanteur des Dirtbombs et formidable soulman. On y entend beaucoup d'accordéon, c'est le propre du Zydeco, des guitares bluesy à souhait. Mais le disque contient beaucoup de soul, l'âme noire que les trois suisses ont toujours miraculeusement réussi à capter.