Sélection disques 2007
Rédigé par costello22 / 31 décembre 2007 /
Les meilleurs disques de 2007
On pensera immédiatement à quelques références évidentes, la bouleversante Karen Dalton en premier lieu mais aussi, plus près de nous, Cat Power. Reste que dès les premières mesures de ce Pirate's Gospel, Alela Diane impose une présence inédite et marquante, soutenue par une voix sans artifices mais d'une intensité rare.
Le septième album de PJ Harvey se démarque assez nettement de la production antérieure. Composé et interprété essentiellement au piano, il installe un climat plus serein en apparence. Les explosions orageuses qui sont habituellement la marque de fabrique de la prêtresse rock du Dorsey laissent ici la place à des ambiances plus mélancoliques. La tonalité générale n'est pas franchement à la rigolade mais il se dégage néanmoins une luminosité inédite chez PJ Harvey
Mariee Sioux chasse presque sur les mêmes terres que sa compatriote, Alela Diane. Pas vraiment un hasard, les deux demoiselles viennent du même patelin et sont amies depuis l'enfance. Plus Joan Baez ou Buffy Sainte-Marie que Karen Dalton, les chansons de ce premier album relèvent du meilleur du folk américain, celui qui fait instantanément défiler les paysages et les histoires qui vont dedans, et méritent tout autant le détour que celles d'Alela.
La nouvelle livraison du plus classieux des groupes anglais. The Coral est peut-être un groupe trop parfait, comme les Nits avant eux, pour toucher le plus grand nombre. Mais ils savent concilier le meilleur de la pop californienne et liverpuldienne comme personne. Ce serait dommage de passer à côté.
heavy Trash est le projet conjoint du guitariste new-Yorkais, Matt Verta-Ray et de Jon Spencer, leader du Jon Spencer Blues explosion. Ces deux-là poursuivent la même quête. Retrouver l'essence du rock'n'roll originel, aussi appelé Rockabilly. On aura parfois l'occasion de retrouver ici une sorte de Robert Gordon sous speed, les mêmes hoquets dans la voix, les mêmes solos de guitare hantés par le fantôme de Scooty Moore. Jouissif !
Comme Alabama 3 en son temps (voir la chanson du générique de la meilleure série de tous les temps, 'Les Soprano'), les Soulsavers sont un duo londonien de bricoleurs électroniques qui vont puiser aux racines de la musique américaine le meilleur de leur inspiration. C'est souvent réussi, 'No expectations' reprise des Stones, cela confine parfois au sublime comme sur ce "Revival", hanté par la voix d'outre-tombe du grand Mark Lanegan, ici invité d'honneur !
Un Biolay qui vise à l'essentiel et qui touche souvent juste. En ouverture, le dépouillement de "Bien avant", sur le délitement des histoires d'amour, donne le ton. Biolay est un vrai songwriter qui connaît les arcanes de la meilleure pop et qui en donne ici une version française des plus présentables.
Un disque introspectif en forme de regard en arrière sur son parcours. Le vétéran du blues français ne s'épargne rien, les excès, les erreurs de parcours. Mais c'est quand il évoque la transmission filiale qu'il touche au plus juste sur le très bon 'Sonny Boy'.