Sélection disques 2014

Rédigé par costello22 / 31 décembre 2014 /

Les meilleurs disques de 2014

The war on drugs / Lost in the dream

Le grand disque de l’année. Couronné partout. Le disque capable de mettre tout le monde d’accord, des fans de rock « adulte » qui y trouveront des réminiscences du Boss ou même de Dire Straits aux branchés de tout poil qui se pâmeront devant la luminosité mélodique de ce disque miraculeux. Naissance d’un grand songwriter ? En tous cas, cet Adam Granduciel dont on n’attendait pas grand chose a fait naître de bien belles choses en assumant sans complexes ses influences, même les plus inavouables.

Ty Segall / Manipulator

Le disque de rock de l’année. Signé sur Daptone, le label de Sharon Jones, le deuxième album de ce duo américain comprend au moins un classique instantané, le swingant « Shake it little Tina », hommage réussi à la grande prêtresse soul, Tina Turner. Le piano, utilisé ici à la façon du « Killer » Jerry Lee Lewis, donne irrestiblement envie de taper du pied mais ces rockers modernes savent aussi trousser des chansons qui tiennent la route. Pas revivaliste comme on pourrait le croire au premier abord, juste essentiel, même en 2015.

Sun Kill Moon / Benji

On suit Mark Kozelek depuis si longtemps que l’on avait perdu l’espoir de le voir enregistrer le grand disque que son talent réclamait.  C’est chose faite avec cet opus en forme de portraits des absents, des manquants à l’appel. L’ancien leader des Red House Painters démontre toute l’étendue de son savoir faire. Un talent de songwriter parfois gâché par des poses malvenues et pour tout dire insupportables. Comme lors de la polémique ridicule qu’il a récemment déclenché en s’en prenant à Adam Granduciel, le leader des War on Drugs. On préférera garder l’image de ce superbe Benji !

Nick Waterhouse / Holy

Nick Waterhouse est né en 1986. Il cite Aretha Franklin, Wilson Pickett et surtout Van Morrison à détours d’interviews. Il aime Truffaut et enregistre ses disques entièrement en analogique. Pourtant, croyez moi si vous voulez, mais Holly, après l’excellent The time all gone de 2012, sonne parfois comme un inédit des Them mais est certainement l’un des meilleurs disques de l’année. Toute nostalgie mise part bien sûr.

Miossec / Ici bas, ici même

Même si son corps le lâche un peu ces derniers temps, Miossec n’a rien perdu de sa faculté  à creuser jusqu’à l’os nos tourments quotidiens. Certains seront effrayés par la noirceur de l’ensemble, ce serait pourtant dommage de passer à côté de ces tranches de vie écrites avec une précision chirurgicale qui évite tout affect pour viser, plus que jamais, à l’essentiel. Un artisan au sommet de son art !

Mirel Wagner / When the cellar children see the light of day

Deuxième album très attendu pour la chanteuse folk finlandaise (mais d’origine éthiopienne) qui avait impressionné sur un premier album d’une noirceur insoutenable. Pas de choc ici, mais la confirmation d’un vrai talent, comme un Léonard Cohen au féminin, qui livre dix ballades qui donnent pas forcément envie de rigoler mais qui comptent parmi les plus belles choses entendues cette année.

Tom Petty & The Heartbreakers / Hypnotic eye

Ce qu’on a toujours aimé chez Tom Petty et ses Heartbreakers, c’est ce rock racé, tout en muscles tendus mais pas gonflés. Tout ce qui fait le charme de ce « Hypnotic Eye » qui sonne presque un classique du Springsteen du Sud. Et puis les Heartbreakers comme machine à faire rutiler les chromes, il y a pas beaucoup mieux. C’est dans les vieux pots…..

Ryan Adams / Ryan Adams

C’est l’histoire d’un type en qui beaucoup ont vu, à l’aube du millénaire, le nouveau Gram Parsons. Pas moins. C’est l’histoire d’un type qui s’est beaucoup dispersé entre liaisons showbizz, avalanche de disques indignes d’une maquette de Steve Earle et collaborations douteuses. C’est l’histoire d’un type qui, au détour d’une chanson, est le meilleur songwriter du monde, pas moins. Disque seulement moyen quand même !

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