Sélection disques 2017
Rédigé par costello22 / 31 décembre 2017 /
Les meilleurs disques de 2017
Déjà repérée avec son groupe "Carolina Chocolate Drops", Rhiannon Giddens fait partie des voix qui comptent au sein de l'Americana et des musiques traditionnelles américaines. Ce troisième album d'une haute tenue générale confirme l'éclosion d'une forte personnalité, entre country, blues et soul.
Moins évident de prime abord que le précédent et remarquable "Lost on the dream", la nouvelle livraison d'Adam Granduciel, l'homme derrière The war on Drugs, ne déçoit pourtant pas. On y retrouve le même rock mélodique, baigné de soleil californien, racé et puissant à la fois, assumant jusqu'au bout de ses longs solos de guitares et de ses claviers d'un autre âge des influences évidentes, Dylan, Tom Petty, Springsteen ou plus inavouables, Dire Straits...
Superbe album de Babx, qui laisse libre cours à ses aspirations poétiques pour aboutir à un résultat très personnel, souvent bouleversant. Il serait dommage de se laisser effrayer par l'approche expérimentale et passer à côté des très belles chansons qui constituent l'épicentre de cet album parfaitement achevé.
Moins traditionnaliste que d'autres revivalistes soul, Curtis Harding confirme avec ce deuxième album les promesses entrevues dès son premier opus paru il y a deux ans. Produit par Danger Mouse qui donne une caution moderne au rythm'n'blues énergique de Curtis Harding, c'est pourtant dans les morceaux les plus près de l'idiome soul que l'album convainc le plus, comme sur l'excellent "Till the end"
Trois chanteuses de gospel originaires de Como, une bourgade du Mississippi, découvertes par hasard au début des années 2000 et qui ont depuis enregistré deux disques, essentiellement chantés à capella. Ils bénéficient ici de la présence du backing band du label Daptone. Ce nouvel enregistrement sonne donc tout autant rythm'n'blues ou soul que strictement gospel. Et cela nous convient à merveille !
Une nouvelle fois produit par Jeff Tweedy, le leader de Wilco, qui compose également toutes les chansons, ce nouvel album de la magnifique Mavis Staples n'est peut-être pas le meilleur de leur déjà longue collaboration, quatre albums. Les compositions sont sûrement un poil plus faiblardes que dans le précédent "You're not alone" mais, rien que pour la production et la mise en valeur la voix de la chanteuse, ce disque mérite amplement le détour.
Ancien DJ et producteur électro du label Ninja Tune, Fink est aussi un fan de blues et tout particulièrement de John Lee Hooker. On reconnaîtra l'influence manifeste du maître dans le presque classique "Boneyard". Un peu moins dans certains titres plus expérimentaux. Qu'importe, C'est l'amour du blues qui guide cette échappée inattendue. Et cela suffit à notre bonheur.
Ce nouvel album composé essentiellement de reprises de classiques n'apportera pas grand chose à la légende de Van Morrison. Il serait pourtant vain de bouder son plaisir et de ne pas plonger sans réserves dans cette collection de morceaux blues, soul et jazz, les influences de toujours du grand homme, magnifiés par la présence d'invités de luxe (remarquable Jeff Beck) et expression d'un savoir-faire remarquable et sans beaucoup d'équivalents.